La crise sanitaire : un réel danger, mais aussi de vraies opportunités ! 

Photo Frédéric Combes

Frédéric COMBES

Consultant HSE
chez EazySAFE

Faisons un point rapide sur le mot « crise » lui-même : la crise de l’adolescence, la crise de la cinquantaine, la crise de foie ou la crise de foi au choix, la crise financière, la crise de nerfs sont souvent citées. Et pourtant, si à chacune d’elles est associé un quelque chose de douloureux, il y a aussi un espoir de quelque chose qui change en plus grand, voire en meilleur. A posteriori, on peut trouver le chemin tortueux, même si au bout du bout, on peut atteindre une forme de maturité, voire d’ataraxie(1). 

Nous le savons : la crise sanitaire actuelle a fait et va encore faire des dégâts humains, sociaux, économiques et politiques. Car un virus dénommé SARS-CoV-2 a entraîné une pandémie en 2020, avec la fameuse maladie dénommée Covid-19. Rien de bien nouveau, tellement on en a les oreilles rebattues, à part que les variants du virus font reculer la fin de la pandémie, si cette pandémie se termine un jour ! Beaucoup de gens, pour garder le moral, espèrent que cette pandémie va se terminer au pire cet été. Mais soyons pragmatiques et forts : l’hypothèse que la pandémie se poursuive au moins en 2022 ne peut tout simplement pas être exclue, à ce stade de nos maigres connaissances… 

En effet, il a été isolé à ce jour 500 types de coronavirus seulement si j’ose dire, chez la chauve-souris. Les chercheurs estiment qu’il y aurait un réservoir de 5 000 types de coronavirus. L’objet n’est pas de faire un cours sur les coronavirus qui ont déjà infecté les êtres humains, comme les deux précédents connus, celui de 2002-2004, ou SRAS, et celui de 2012, ou MERS-CoV. 

Non, l’idée serait plutôt : comment vivre avec le SARS-CoV-2 et tous ses variants ? Qu’allons-nous inventer pour créer notre nouvelle vie avec eux ? Partir élever des chèvres dans un coin reculé, pourquoi pas bien sûr ! Quitter son appartement de 30-40 m2 pour retrouver un peu d’espace à vivre dans une ville moins grande, tout en gardant son emploi actuel ? Oui c’est déjà un projet de vie : offrir à son foyer familial de l’espace et de la verdure pour que chacun s’épanouisse à sa manière et à son propre rythme. Mais s’il fallait aussi réinventer son travail ? 

Nous le savons : la Covid-19 entraîne une crise sanitaire mondiale sans précédent, dans laquelle chaque pays peut déployer des trésors d’innovations et en même temps, souffrir de ses paradoxes, voire de ses faiblesses nationales. Pourtant, d’une difficulté sort toujours quelque chose de positif et d’imprévu. C’est ce que l’on dit à son enfant lorsqu’il a pris un coup au foot ou ailleurs, ou lorsqu’il vit sa première crise amoureuse : celle/celui quil/elle aimait lui a tourné le dos. De ce choc émotionnel, il va en sortir grandi, même sil ne pourra le dire que bien longtemps après… Lorsque son enfant se fait licencier, là aussi on va lui dire que cette crise professionnelle est au départ un échec, mais le libère d’un contrat pour se tourner vers un meilleur horizon professionnel auquel il n’osait pas encore rêver. 

Nous le savons : Steve Jobs (Apple), Bill Gates (Microsoft), Mark Zuckerberg (Facebook), Jeff Bezos (Amazon)Elon Musk (SpaceX et Tesla) ont eu une idée, un jour ou une nuit, dans leur garage Avoir un garage serait alors essentiel ? Je ne crois pas ! Mais réfléchir ardemment à un problème jusqu’à hanter ses nuits, pourrait être une voie : écouter un rêve, au point de lui donner une vie ! Les scientifiques et les artistes traversent aussi des crises créatrices. Tous ont un point commun : ils ont exploré une idée. C’est ainsi que par exemple, Thomas Edison (1847-1931) a offert l’électricité à chaque foyer. Et pourtant, la création de l’ampoule électrique a été selon ce chercheur une succession d’impasses scientifiques et d’échecs techniques. Mais il s’est accroché inlassablement jusqu’à aboutir à ce qu’il voulait : offrir l’électricité à chaque foyer. Bien sûr, c’est loin tout ça, mais j’ose poser la question : qu’est-ce que je pourrai « offrir » à chaque foyer ? Folle question quand même, non ? Alors… 

Le mot crise en chinois se dit « Wei Ji » avec bien sûr des idéogrammes que je ne me risquerai ni à dessiner, ni à vous présenter ! En revanche, on peules traduire par danger ou catastrophe pour « Wei » et chance ou opportunité pour « Ji »Eh oui, une crise est un bien un danger associé à de futures opportunités, certes inconnues immédiatementL’espoir est qu’elles soient juste cachées dans un recoin de notre tête. Dans le cas de la Covid-19, il semblerait que sur le long terme, une reconfiguration du marché mondial soit plus qu’envisageable. Si on fait l’hypothèse que les entreprises cherchent à diversifier leurs lieux de production, et peut-être même à les rapprocher de leurs lieux de vente, cela va fortement perturber l’économie chinoise, ce qui perturbera le marché mondial, par rétroaction. Où vais-je donc produire ? Vais-je laisser mes outils de production aussi éloignés de mon marché de vente ? Bien sûr, c’est bon pour la planète de les rapprocher, mais c’est aussi plus sûr en cas de crise géopolitique majeure 

De même, pour les crises politiques, les crises économiques, et aujourd’hui la crise sanitaire, nous portons inconsciemment l’espoir d’un changement, d’un quelque chose plus grand, d’un meilleur. De ce danger de mort, comme après la grippe espagnole entre 1918 et 1920, les années « folles » ont suivi avec son lot de créations artistiques. De ce danger de crise économique, tout le monde espère que nous échapperons à une répétition de la crise de 1929. De ce danger de crise politique et la montée du nazisme en 1939, tout le monde espère que l’on ne reprendra pas le chemin de la domination d’un pays, d’un peuple sur les autres. Car nous aspirons tous à un monde plus apaisé… Une crise d’un point de vue statistique fait progresser que ce soit un foyer familial, une commune, une région, un pays, un continent. Quelle que soit l’échelle de la crise, il y a à la clé une évolution, parfois rude, parfois vite acceptée : ceux qui s’en sortent le mieux, sont indéniablement ceux qui, après avoir digéré le choc de la crise, s’en emparent pour saisir une opportunité qu’ils n’auraient pas espérée auparavant. 

Si vous cherchez des idées pour votre entreprise, participez à un « brain storming » créatif, inscrivez-vous à un MOOC(²), lisez des biographies de personnes créatrices qui vous inspirent, comme Beethoven le sourd et sa musique, Napoléon et notre Code Civil, Einstein et nos GPS, Katalin Kiriko, l’inventrice du vaccin à ARN messager… Ou alors, formez-vous pour acquérir de nouvelles compétences en utilisant par exemple votre CPF (compte personnel de formation). La crise sanitaire générée par la Covid-19 ressemble à un formidable accélérateur mondial où chacun serait appelé à recréer sa vie ? Ambitieux pari, n’est-ce pas ? Mais ceux qui espèrent s’en sortir, sans sortir de leur coquille, et retrouver leur vie d’avant, vont tout aussi sûrement dans le mur ? Toutefois, on peut se heurter à ses propres croyances : « je ne suis pas un inventeur », « je n’ai jamais été doué(e) », « je suis souvent perdu(e) par la nouveau », etc. Il ne s’agit pas de devenir soudainement un génie, mais bien d’être patient, de se poser des questions, voire une seule question au niveau de son entreprise, et ne plus la lâcher. Être patient, se reposer la même question. Chercher des idées, n’importe où. Dans les bouquins, dans un supermarché, chez son coiffeur, chez les concurrents, ou dans un garage ! Car la voie du garage n’est pas une voie de garage, mais bien une recherche de comment je vais vivre, comment je fais vivre mon entreprise avec la Covid-19. Oui comment, si elle dure un an, deux ans, dix ans ? Je ne parierai ni sur les vaccins, ni sur la fin des variants. On ne sait quasiment rien à ce stade. Cependant, je suis patient, très patient, car les idées viennent lorsque l’on ne les attend pas. Donc je me mets en route et je cherche une solution à ma question : comment faire pour que mon entreprise soit pérenne ? Et même prospère ? Voire plus : offrir à chaque foyer quelque chose ? La Covid-19 nous aspire vers le bas si l’on ne fait rien, ou nous pousse vers le haut si l’on se met en route maintenant. 

Nous le savons : chercher des idées, c’est essentiel. Les trier, c’est subtil. Les rendre réelles, c’est miraculeux. Mais au bout du bout, nous aurons fait notre part, chacun à son niveau. Allez courage ! 

 

(1) ATARAXIE : Tranquillité de l’âme 

(2) MOOC : Massive Open Online Course (formation délivrée sur Internet)

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